Il y a des matches plus ou moins importants. L’opposition entre Courgenay et l’US Boncourt, demain en fin d’après-midi (17 h), revêt évidemment une connotation particulière.
Le derby ajoulot est attendu. C’est l’occasion de se retrouver entre supporters, joueurs, et entraîneurs. Plutôt bien parties, les deux équipes qui se retrouveront demain semblent actuellement à l’arrêt. Davantage l’US Boncourt d’ailleurs que Courgenay, qui connaît depuis tout récemment une période de moins bien. Les frontaliers semblent en tout cas plus fragiles ces derniers temps. Sévèrement battue à domicile par Kirchberg la semaine passée, l’équipe de Vincent Ducommun, n’engrange pas vraiment de points. Et l’infirmerie qui se charge n’arrange pas les choses.
Du côté de Courgenay, l’équipe qui est actuellement 4e, a déjoué à Aurore Bienne. L’occasion de prendre des points contre l’ex-dernier de la classe a été manquée face à une équipe qui n’a pas manqué elle, l’occasion de quitter l’inconfortable place de lanterne rouge en remportant sa première victoire.
À armes inégales?
Courgenay s’est incliné à Aurore Bienne, qui restait sur sept défaites consécutives (!), ce qui évidemment laisse perplexe au vu des bonnes prestations délivrées jusque-là par la troupe joueuse de Philippe Djakoni. Après une telle surprise, car pour le coup, c’en est vraiment une, l’US Boncourt a l’occasion de prendre l’avantage sur des Oies qui pourraient être prises par le doute. Courgenay fera valoir ses armes face à l’US Boncourt qui devra absolument résoudre ses problèmes en défense. «Des points, c’est l’essentiel» clame Vincent Ducommun. Le coach est pour le moment préoccupé par sa future composition d’équipe. «On va déjà voir qui sera là» annonce d’emblée le technicien boncourtois, qui devra faire sans deux gros titulaires jusqu’au printemps, à savoir Xavier Riedo et Vincent Aubert (blessés). C’est non sans amertume que le coach regrette les absences de quelques joueurs. «Certains préfèrent être en vacances que de jouer au foot, c’est leur choix…» Cela a le mérite d’être franc, n’est-ce pas! Le coach compose actuellement avec des réservistes, et ça semble se compliquer pour les gars du Léon Burrus. «C’est dommage qu’on ne soit pas au complet. On ne pourra pas rivaliser à armes égales. Avec l’équipe au complet, on aurait pu» regrette Ducommun.
Vraiment? Le coach la joue peut-être stratégique, avec humilité. L’US a prouvé qu’elle pouvait s’en remettre à des valeurs sûres, comme un Thomas Sabot ou un Dylan Lacheux qui peut s’avérer décisif à tout moment. Ou encore un Patrick Simoes Oliveira, capable de fulgurances. Ce derby a-t-il un caractère particulier pour le coach frontalier? «Non» rétorque-t-il du tac au tac.
«Qu’on prenne trois points contre Courgenay ou une autre équipe, c’est pareil. On veut juste s’en sortir». En tout cas, ces trois points seront précieux pour les deux clubs qui permettront au vainqueur d’accrocher le wagon de tête à quelques semaines de la trêve hivernale. C’est l’occasion pour chacune des deux équipes de se donner un nouveau souffle. RMA
